Le quotidien de deux députés du N.-B. face aux aléas de la pandémie
Radio-Canada
« On est des intermédiaires entre le gouvernement et la cité, et la majorité de nos constituants, ils veulent juste s’exprimer, ils veulent juste comprendre des choses, et on est là juste pour faciliter cette transition. »
Ces mots sont ceux de Jules César. Avocat en droit de la famille, il travaille également à temps partiel comme adjoint du député libéral Rob McKee à son bureau de circonscription, à Moncton. Lorsqu’il siège à Fredericton, le député lui délègue certaines tâches, comme la prise en charge de dossiers prioritaires.
Avec la pandémie, tous les deux ont constaté un nombre grandissant de demandes pour les logements et un nombre d’évictions qui a évolué au même rythme. Il y avait aussi des gens de toutes les démographies qui venaient nous poser des questions. Des gens qui, auparavant, n’auraient jamais fait affaire avec un député, s'étonne Rob McKee.
Lorsque la prestation d’aide provinciale des travailleurs a soudainement été interrompue en avril 2020, de nombreux citoyens ont été laissés dans le néant, n’ayant souvent que leur député vers qui se tourner.
Si les gens avaient fait des erreurs dans leur demande, il n’y avait pas vraiment moyen de faire appel si on avait été refusé. On devait recueillir toute l’information nécessaire et on cherchait des réponses pour rouvrir le dossier, se souvient-il.
« C’était très bizarre. Ce n’est pas ce que l’on fait habituellement. »
Il salue néanmoins la générosité des sous-ministres. Que ce soit le ministère de la Sécurité publique, de la Santé ou de l’Éducation, on avait un bon accès et on avait des réponses assez précises, souligne-t-il.
Les députés devaient également réaliser des prouesses pour décortiquer les informations sur la COVID-19 afin de soulager les préoccupations de leur communauté. Souvent, on pouvait seulement les référer aux cartons des mesures, ou ce qu’il y avait en ligne. Mais ce que les gens demandaient, ce sont des interprétations, expose-t-il.
Même son de cloche dans la circonscription de Memramcook-Tantramar. Encore cette semaine, la députée du Parti vert, Megan Mitton, devait trouver une solution à un enjeu d’accès aux tests rapides.