Le Québec et l’Ontario parmi les provinces qui emprisonnent toujours des migrants
Radio-Canada
« Ils m'ont demandé d'enlever mes vêtements, de me pencher. »
Celui qu’on va appeler Alex pour des raisons de sécurité dit avoir subi plusieurs fouilles à nu durant sa détention dans la prison provinciale de Rivière-des-Prairies, à Montréal.
Ce ressortissant étranger, qui n'était accusé d'aucun crime, a passé environ six mois derrière les barreaux au Québec l'an dernier.
Son cas est loin d’être unique.
Environ 2000 des quelque 8000 migrants que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a détenus en moyenne chaque année de 2015 à 2020 ont été envoyés dans des prisons provinciales un peu partout au Canada en vertu de contrats avec les provinces.
Ces migrants, y compris des demandeurs d’asile, sont détenus pour des raisons administratives, en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
Alors que certaines provinces ont décidé récemment de mettre fin à leurs ententes avec le fédéral, le Québec, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick, l’Alberta et la Saskatchewan les maintiennent pour l’instant.
Pourtant, l'incarcération de migrants à des fins d'immigration contrevient au droit international.
Alex a été renvoyé l'an dernier dans son pays d'Europe de l'Est, où nous l'avons joint.