Le Québec bien placé pour recruter en aérospatiale, dit le ministre Fitzgibbon
Radio-Canada
La capacité du Québec à concevoir « l'aérospatiale de demain » devrait permettre à ce secteur névralgique de l'économie de la province d'être attirant aux yeux des travailleurs spécialisés de partout dans le monde, estime le ministre Pierre Fitzgibbon, de sorte qu'il n'est pas nécessaire pour l'instant de créer des incitatifs financiers pour contrer la pénurie de main-d'œuvre.
M. Fitzgibbon doit passer la prochaine semaine en France à l'occasion du Salon de l'aéronautique du Bourget, qui s'ouvrira lundi sur fond de besoin criant de professionnels dans ce domaine pour les entreprises québécoises.
Montréal International sera d'ailleurs sur place pour aider 12 entreprises, dont Bombardier, Airbus et le Groupe Meloche, à présenter près de 200 offres d'emploi lors de ce rendez-vous incontournable pour les acteurs de l'industrie aérospatiale mondiale.
Le Québec, croit le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, sera en mesure de faire bonne figure à ce chapitre.
« On veut aider à concevoir l'aérospatiale de demain à travers l'innovation, puis je pense qu'on se démarque quand même de ce côté-là. Qu'on parle de la carboneutralité, qui va affecter l'industrie [...], ça passe par le carburant durable, ça passe par les moteurs hybrides, alors on est très reconnus là-dedans. »
On veut aussi se diversifier, ce qu'on réussit à faire. Le côté espace commence à se développer au Québec avec quelques compagnies qui ont déjà fait des annonces, puis d'autres s'en viennent.
Le secteur aérospatial représente actuellement 37 200 emplois au Québec, un chiffre inférieur au sommet historique de 40 000 postes occupés dans ce secteur dans la province il y a quelques années mais qui est de retour au nombre d'emplois de la période prépandémique.
En entrevue avec La Presse canadienne, la présidente-directrice générale d'Aéro Montréal, Mélanie Lussier, soulignait toutefois récemment qu'il y aurait 38 000 postes à pourvoir d'ici 10 ans en tenant compte des remplacements et de la croissance.
Notant que la pénurie de main-d'œuvre n'est pas seulement un [problème] québécois, le ministre Fitzgibbon a réitéré que l'industrie aérospatiale d'ici jouit d'une forte réputation à l'étranger.