Le Qatar négocie une libération d'otages en échange d'une trêve humanitaire à Gaza
Le Journal de Montréal
La médiation du Qatar sur la possible libération d'otages détenus par la Hamas porte sur 12 otages, «pour moitié des Américains» en échange «d'une trêve humanitaire de trois jours», a indiqué à l'AFP une source proche du Hamas à Gaza.• À lire aussi: Le Hamas accuse l'ONU de «collusion» avec Israël Ces discussions achoppent pour le moment «sur la durée» de la trêve et l'inclusion dans cet accord du «nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat», a précisé cette source. «Le Qatar attend une réponse des Israéliens», a-t-elle ajouté.
Plus de 240 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le jour de l'attaque inédite menée le 7 octobre par des commandos du Hamas sur le sol israélien.
Au moins 1 400 personnes sont mortes en Israël depuis le début de la guerre déclenchée par cette attaque, en majorité des civils tués le 7 octobre selon les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, les représailles d'Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait 10 569 morts, dont 4 324 enfants, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
Israël refuse toute trêve humanitaire tant que les otages n'auront pas été libérés, malgré les appels pressants de l'ONU, d'ONG et de capitales étrangères à un cessez-le-feu ou à une pause qui permettrait d'acheminer de l'aide à la population privée d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments.
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7, réunis mercredi à Tokyo, ont exprimé leur soutien à des «pauses et couloirs humanitaires» à Gaza.
Le Qatar, qui accueille un bureau politique du Hamas et a fourni des millions de dollars d'aide financière à Gaza, était impliqué dans la médiation ayant permis en octobre la libération de quatre otages: une Américaine et sa fille ainsi que deux Israéliennes.
Le riche État gazier est aussi un proche allié des États-Unis, dont il accueille la plus grande base militaire dans la région.
Dimanche, le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, avait affirmé que son pays poursuivrait sa médiation, malgré les difficultés sur le terrain «provoquées par les agissements de l'occupation israélienne».