Le propriétaire des Thorns se retire du processus décisionnel de l’équipe
Radio-Canada
Le propriétaire des Thorns de Portland Merritt Paulson, dont l’organisation a été vivement critiquée dans l’accablant rapport Yates sur les abus et les inconduites dans la National Women’s Soccer League (NWSL), se retire des activités quotidiennes de l’équipe, tout comme le directeur général Gavin Wilkinson et le président du secteur commercial Mike Golub.
Paulson en a fait l’annonce par communiqué mardi, au lendemain de la publication du rapport qui accuse les Thorns d’avoir erré dans leur gestion du cas de l’entraîneur déchu Paul Riley et d’avoir empêché les enquêteurs, menés par l’ex-procureure générale des États-Unis Sally Q. Yates, d’accéder à certaines informations.
Puisque les Thorns s’apprêtent à amorcer leur parcours éliminatoire, j’ai informé la NWSL que je me retirais dès aujourd’hui de tout processus décisionnel relatif aux Thorns jusqu’à ce que le rapport de l’enquête conjointe [de la NWSL et de l’association des joueuses], avec laquelle nous collaborons pleinement, soit publié, a déclaré Paulson.
Les décisions qu’auraient prises Paulson, Wilkinson ou Golub relèveront de la directrice juridique du club, Heather Davis, jusqu’à ce que le rapport soit publié en novembre. C’est la première fois qu’une date est communiquée à cet égard.
Le communiqué ne précise pas si ces changements s’appliquent également au secteur masculin du club. Paulson est également propriétaire des Timbers de Portland de la MLS.
La publication du rapport a fait réagir en Angleterre, où l’équipe féminine américaine s’apprête à jouer un match amical contre la sélection locale, vendredi.
Becky Sauerbrunn, internationale américaine depuis 2008 et membre des Thorns de Portland depuis 2020, s’est faite la porte-parole des joueuses en conférence de presse, mardi, quand elle a de nouveau salué le courage des présumées victimes.
Les joueuses ne vont pas bien, a-t-elle souligné. Nous sommes horrifiées. Nous avons le cœur brisé. Nous sommes frustrées, fatiguées et vraiment fâchées. Ça nous fâche qu’il ait fallu une enquête indépendante, des articles dans The Athletic, dans le Washington Post et ailleurs. Ça nous fâche qu’il ait fallu que 200 personnes parlent de leurs traumatismes pour en arriver à ce point.
Je crois que tout propriétaire ou dirigeant du soccer américain qui a laissé tomber les joueuses à répétition, qui ne les a pas protégées, qui s’est caché derrière des principes juridiques et qui n’a pas collaboré à l’enquête ne devrait plus être là, a-t-elle poursuivi.