
Le propriétaire d’une boutique érotique coupable d’agression sexuelle sur une cliente
TVA Nouvelles
Le propriétaire d’une boutique érotique de Châteauguay a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une cliente, mercredi, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
Pierre Bertrand, 65 ans, propriétaire de la boutique érotique Sex-Cetera avait invité sa victime, une femme âgée de 18 ans à l’époque, à participer à une séance de photos sexy en lingerie fine le 25 septembre 2020. La séance était prévue dans son magasin.
Mais ce qui devait être une activité légale dûment rémunérée s’est vite transformé en une agression sexuelle. Ce soir-là, la victime, dont l’identité est protégée par une ordonnance de la cour, s’est retrouvée complètement nue à prendre des photos explicites avec des jouets sexuels. L’accusé en a alors profité pour agresser la jeune femme.
Lors de la lecture du jugement, mercredi, le juge de la Cour du Québec Bertrand St-Arnaud a écorché la crédibilité de l’accusé.
«Le tribunal ne croit pas l’accusé quant à plusieurs éléments de son témoignage [...]. Certains [de ses] propos [...] sont étonnants et appréciés à la lumière de l’ensemble de la preuve apparaissent tout à fait invraisemblables», a déclaré le juge.
Le délinquant a tenté de faire croire au tribunal que la plaignante n’était pas gênée, qu’elle s’est mise nue devant lui dès qu’elle est entrée dans la boutique et qu’elle consentait par son silence aux actes d’agression.
«Il [Pierre Bertrand] minimise constamment certains des gestes posés par lui», a expliqué le magistrat.
L’accusé s’est aussi contredit entre les propos qu’il avait tenus au moment de sa déclaration aux policiers et ce qu’il a dit lors de son témoignage au procès.
Quant au témoignage de la plaignante, le juge lui a accordé une bonne crédibilité. «[Elle] témoigne posément avec émotion et d’une manière qui semble sincère et crédible», a dit celui qui préside le tribunal, ajoutant qu’elle avait répondu «avec aplomb souvent sans hésiter».