Le projet de loi 96 réveille de vieilles inquiétudes chez les Anglo-Québécois
Radio-Canada
Un intervenant a déclaré que la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, allait entraîner des morts. Une autre a évoqué le spectre d’une nouvelle police de la langue qui agirait à la manière de la police dans l’Allemagne d’Hitler.
Un homme d'affaires a raconté : Je parle souvent à des francophones et quand je leur dis que je suis contre le projet de loi 96, cela démarre un dialogue et c’est à ce moment qu’on constate leur ignorance et leur innocence, en fait leur innocence-ignorance.
Quelques minutes avant cette intervention, il avait soutenu que beaucoup de Québécois francophones ne pouvaient sortir des frontières de la province sinon pour aller à Hawkesbury ou Ottawa, parce qu’ils ne parlaient pas l’anglais.
Un avocat a mis de l’avant ses recherches et fait savoir que, même en Nouvelle-France, la langue officielle n’était pas le français.
Une femme qui œuvre dans le milieu scolaire a déploré que, depuis la Révolution tranquille, seuls les descendants de la Nouvelle-France se méritaient l’épithète de Québécois.
Colère, indignation, détresse, acrimonie, inquiétudes, réflexions sur le respect des libertés individuelles, les audiences parallèles sur le projet de loi 96 organisées cette semaine par le Quebec Community Group Network (QCGN), groupe qui défend les intérêts des anglophones du Québec, offrent un échantillon éloquent de l'accueil que de nombreux anglophones du Québec réservent au projet de rénovation de la Charte de la langue française.
Comme ces consultations se font en mode pandémique, chacun est devant son ordinateur, dans son bureau ou chez lui. Nous sommes bel et bien en 2021, même si parfois le ton donne une impression retour dans le temps, rappelant les belles heures de la contestation de la loi 101 et, plus tard, de la loi 178.