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Le projet d’une police provinciale albertaine inquiète les francophones
Radio-Canada
Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, et l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) craignent que la création d’un corps de police provinciale pour remplacer la Gendarmerie royale du Canada (GRC) se fasse au détriment des Franco-Albertains.
Le gouvernement Kenney jongle depuis plusieurs mois avec l’idée de créer un corps de police provinciale à l’image de la Sûreté du Québec ou de la Police provinciale de l’Ontario.
Cette nouvelle police remplacerait la Gendarmerie royale du CanadaGRC qui est chargée du maintien de l’ordre à l’extérieur des 10 municipalités et communautés autochtones dotées de leurs propres corps policiers.
Le commissaire aux langues officielles rappelle qu’une éventuelle police provinciale de l’Alberta ne serait pas soumise à la loi sur les langues officielles, contrairement à la Gendarmerie royale du Canada.
Moi, ce qui me préoccupe c’est que les citoyens francophones de l’Alberta et les visiteurs qui traversent la province pourraient ne pas être servis dans la langue de leur choix , précise Raymond Théberge.
« Si on est de moins en moins vigilant sur l’application de la loi sur les langues officielles, ça devient de plus en plus facile de ne pas respecter cette loi. »
Il affirme que la Gendarmerie royale du CanadaGRC a fait des efforts pour améliorer la qualité de ses services en français. En Alberta, la police fédérale affirme qu’environ 9 % de ses agents sont bilingues.
La police d’Edmonton, qui n’a pas d’obligation de bilinguisme pour ses 2003 agents, indique pour sa part qu’elle compte 82 agents, 17 employés civils et 7 bénévoles qui disent pouvoir travailler en français.
La Police provinciale de l’Ontario est de son côté soumise à la loi sur les services en français.