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Le projet énergétique de la boucle de l’Atlantique en péril
Radio-Canada
La société mère de Nova Scotia Power a décidé de suspendre sa participation financière à la boucle de l'Atlantique, à cause de la nouvelle loi du gouvernement de Tim Houston pour imposer un plafond tarifaire et d'autres limites de revenus à sa filiale.
Le PDG d'Emera, Scott Balfour, dit que l'entreprise révise maintenant ses dépenses en capital, en commençant par la boucle de l'Atlantique. Le projet de corridor énergétique de plusieurs milliards de dollars doit connecter les quatre provinces de l'Atlantique à l'hydroélectricité du Québec et du Labrador.
La boucle de l'Atlantique est un élément clé de la stratégie de la Nouvelle-Écosse pour arriver à délaisser la combustion de combustibles fossiles pour produire de l'électricité.
C'est l'un des premiers projets que nous avons dit à l'équipe qu’il fallait prendre une pause pour l'instant, explique Scott Balfour.
Il n'y a pas assez d'argent pour continuer ce projet, sans parler de la capacité pour nous d'aller vers les actionnaires pour leur demander d’investir plus d'argent en Nouvelle-Écosse pour mettre de l’avant des projets à grande échelle.
La nouvelle loi impose un plafond de 1,8 % sur les augmentations des tarifs d'électricité pendant deux ans et cette somme doit être dépensée pour l'exploitation et l'entretien.
Les modifications plafonnent également le taux de rendement garanti à 9,25 %.
Ce qui fait que tout profit excédentaire doit revenir aux clients pour réduire leurs coûts et limiter les intérêts que Nova Scotia Power peut facturer aux abonnés.
Ces modifications arrivent au milieu d’une audience en cours devant la Commission des services publics et d’examen de la Nouvelle-Écosse.