Le prochain film de Francis Ford Coppola emploiera la technologie de volume
Radio-Canada
Megalopolis, le projet sur lequel planche Francis Ford Coppola depuis quelque quatre décennies, est enfin devenu réalité. Le légendaire réalisateur de la trilogie du Parrain commencera en novembre le tournage de son film de science-fiction à grand déploiement dans un studio à la fine pointe de la technologie.
Situé à Atlanta, Prysm Stages comprend des installations de production virtuelles qui permettront au cinéaste d’utiliser la technologie de volume. Il s’agit d’une version améliorée du traditionnel procédé d’incrustation, qui emploie des écrans verts démunis de repères visuels, devant lesquels les acteurs et actrices jouent en quelque sorte à l’aveugle.
La technologie de volume propose des indicateurs plus concrets du résultat final, puisqu'elle consiste à filmer des décors physiques entourés d’un mur vidéo haute définition affichant un arrière-plan généré par ordinateur.
Francis Ford Coppola soutient toutefois qu’il intégrera à cette approche numérique des techniques analogiques plus classiques. Comme ça, j'aurai un pied dans le passé et un dans le futur, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse publié mercredi.
Megalopolis racontera l’histoire d’un architecte, interprété par Adam Driver, qui essaie de bâtir une vision utopique de New York au lendemain d’un cataclysme.
L’intrigue s’inspire de la conjuration de Catilina, une tentative de coup d’État dans la Rome antique, qui a été déjouée en partie grâce aux talents d’orateur du consul romain Cicéron. Ce dernier a servi de modèle pour l’antagoniste du film, le maire de New York, qu'incarnera Forest Whitaker.
Je dirais que c’est mon film le plus ambitieux, même plus ambitieux qu’Apocalypse Now, a dit le cinéaste de 83 ans lors d’un festival à Lyon en 2019, en faisant référence à son film culte sur la guerre du Vietnam, Palme d’or à Cannes en 1979.
Megalopolis est le premier film à gros budget de Francis Ford Coppola depuis L'idéaliste (The Rainmaker), drame judiciaire avec Matt Damon sorti en 1997. Le cinéaste y a investi l’équivalent de 165 millions de dollars canadiens de son propre argent, ce qui en fait l’un des films indépendants les plus chers de l’histoire.
Le lauréat de cinq Oscars retrouvera sur le plateau de Megalopolis quelques visages familiers, dont Laurence Fishburne, qui à 14 ans avait décroché son premier rôle au cinéma dans Apocalypse Now, ainsi que Talia Shire, la sœur du réalisateur, qu’on a pu voir dans les trois films de la trilogie du Parrain.