
Le prix des matières premières fait augmenter celui de la bière et du vin
Radio-Canada
Les retards qu’accuse la chaîne d’approvisionnement compliquent la vie des microbrasseries et des vignobles. Ces derniers peinent à obtenir les bouteilles, l’emballage, le malt ou d’autres ingrédients nécessaires à la fabrication de leurs produits à bon prix et dans des délais raisonnables.
Cette difficulté à s’approvisionner en matières premières liée notamment à la pandémie de COVID-19 exerce une pression à la hausse sur le coût de production qui pourrait bientôt se traduire par une augmentation du prix que payent les consommateurs.
Les chaînes d’approvisionnement ont déraillé et celles de la bière et du vin n’y font pas exception, explique Fraser Johnson, un expert en chaînes d’approvisionnement de l’École d’administration Richard Ivey de l’Université Western, en Ontario.
Il cite notamment l’exemple du coût de transport de marchandises, dont l’expédition d’un lot de la Chine vers l’ouest des États-Unis est passée de 2000 dollars américains, avant la pandémie, a atteint 20 000 $ US et s’établit aujourd’hui aux environs de 15 000 $ US.
Selon lui, ce n’est qu’une question de temps avant que le prix de la bière, du vin et des spiritueux ne reflète cette hausse.
Ça ne veut pas dire qu’on va manquer de bière ou de vin, mais on peut s’attendre à ce que nos produits préférés ne soient pas toujours disponibles au moment où on le voudrait.
À la brasserie Endeavour, près d’Edmonton, le propriétaire Matthew Atkins sent les effets des difficultés d’approvisionnement.
Son entreprise brasse ses bières avec des grains importés de Grande-Bretagne, de Belgique et d’Allemagne. Elle peut de moins en moins compter sur des livraisons régulières.
On a dû se tourner vers différents fournisseurs, trouver un produit similaire ou substituer des ingrédients, explique Matthew Atkins.