
Le prix à la pompe fait mal à l’industrie du taxi de l’Est-du-Québec
Radio-Canada
Des propriétaires de taxis de l'Est-du-Québec envisagent de réduire ou d’arrêter leur service en raison de la hausse du prix de l’essence. Plusieurs chauffeurs souhaitent que la Commission des transports du Québec revoie à la hausse les tarifs d’une course en taxi.
Le prix à la pompe ne cesse de grimper depuis l'invasion russe en Ukraine. Les coûts d'acquisition du carburant a un impact direct les propriétaires de taxi de l'Est-du-Québec qui voient leurs revenus baisser.
Le propriétaire de taxis et directeur de Taxi 800 à Rimouski, Stéphane Dionne, explique que les tarifs d’une course en taxi ne sont pas ajustés selon les variations du prix de l’essence et que les propriétaires de taxis pourraient donc décider de faire moins d’heures.
Tant qu’à travailler pour rien, les chauffeurs de taxi vont stationner leurs voitures ou faire moins d’heures. En plus qu’on ne fait pas d’argent, on use les voitures et elles brisent, dit M. Dionne.
« Si le prix de l’essence continue à augmenter, je pense que ça va amener une diminution du service par une baisse de [taxis disponibles]. »
Le directeur de Taxi 800 à Rimouski aimerait que le gouvernement provincial enlève la taxe sur l'essence. Enlever une taxe sur l’essence, ça nous aiderait, c’est sûr. Moi j’aimerais mieux ça qu’un chèque, affirme-t-il.
Toutefois, le premier ministre du Québec François Legault a déjà mentionné mardi qu’il n’a pas l’intention de suspendre la taxe sur l’essence.
L’un des copropriétaires de Taxi Matane, Dominic Soucy, considère que de suspendre la redevance de 1,05 $, en termes d’organisation, serait l’idée la plus facile à faire.
En tant que propriétaire, pendant une certaine période donnée, on n’aurait plus à envoyer les redevances au gouvernement. Ça serait une alternative intéressante, note M. Soucy.