Le Prism Café, un refuge pour les élèves LGBTQ+ du Collège Lorette Collegiate
Radio-Canada
Chaque semaine à Lorette, le Prism Café prend vie dans la classe de Kelsey James, enseignante au Collège Lorette Collegiate. Alors que ces jeunes, membres ou alliés LGBTQ+, assurent qu’une stigmatisation persiste dans la municipalité rurale, le Prism Café est une bulle où ils sont enfin entendus et compris.
Le Prism Café, c’est un très bon endroit pour se sentir inclus, en lieu sûr, et bienvenu, parce que la communauté ne l’est pas, résume Sam, élève en 12e année.
Rien qu’à l’école, il y a tellement de gens qui ne sont pas ouverts à la communauté LGBTQ+, des gens qui se moquent de nous, regrette-t-elle. Un constat qui contraste avec les affiches mises en place dans les couloirs du Collège Lorette Collegiate à l’occasion du mois de la Fierté.
Sam avoue s’être déjà senti en insécurité dans les couloirs, mais n’en a jamais parlé aux adultes de l’école. Je préfère aller rapidement en classe, confie-t-elle.
Blaike, élève de 9e année, renchérit. « Il y a un problème à Lorette. Il y a beaucoup de personnes qui vont t’attaquer si tu montres un morceau de pride », assure-t-il.
Sam, ainsi que d’autres membres du Prism Café et leur professeur Mme James était présente au défilé de la Fierté de Winnipeg.
« Je m’en fiche s’il y a des moqueries, je ne veux plus laisser les autres me rabaisser. Avant je ne voulais pas montrer qui j’étais. Maintenant je porte ce drapeau. »
Un constat que partage Grey, élève de 9e année, avec du maquillage arc-en-ciel à l’occasion du défilé de la Fierté de Winnipeg. À mon arrivée au Prism Café en début d’année scolaire, j’étais une personne silencieuse. Maintenant je parle fort, j'exprime mes opinions.
À ses côtés, la doyenne du Prism Café, Lucette Lipkovsky, soutient la cause LGBTQ+ depuis plus de 40 ans. Je supportais déjà le mouvement avant que ce soit cool, ironise-t-elle.