Le prince Reza Pahlavi appelle à une grève générale et à des sanctions contre l’Iran
Radio-Canada
À 61 ans, le prince Reza Pahlavi voit le soulèvement populaire en Iran comme le début de la fin du régime des mollahs.
En exil depuis la chute du régime du shah, en 1979, il observe avec espoir la vague de manifestations actuelle dans son pays, qui a été déclenchée par la mort tragique de Mahsa Amini.
« Il n'y a aucun précédent à cela. Nous avons souvent vu des mouvements en Iran ces quatre dernières décennies, mais cette fois-ci, c'est tout à fait autre chose. Au-delà des manifestations ou des protestations, c'est une demande d'un changement réel. Les gens n'en peuvent plus. »
Pourquoi serait-ce différent cette fois-ci comparativement à la révolution verte en Iran en 2009?
C'est une tout autre situation. Le mouvement vert remettait en question le résultat des élections. On parlait de fraude électorale au détriment du candidat de l'opposition, Hossein Mousavi, contre le président Mahmoud Ahmadinejad. Ce mouvement ne remettait pas le régime en question.
Aujourd'hui, l'idée de réformer le régime est totalement abandonnée par la majorité des réformistes. Il commence à y avoir une convergence pour un changement en Iran et pour la fin totale du régime actuel afin qu'il soit remplacé par un gouvernement représentatif où la souveraineté de la nation est garantie, où la Constitution dans le contexte des droits de la personne et de toutes les libertés est appliquée. Cela demande une coalition de toutes les forces politiques iraniennes.
Et quel est votre rôle à vous?
Mon rôle repose sur l'influence que j'ai sur mes compatriotes et sur la confiance qu'ils ont en moi. Mon rôle est d'être un facilitateur dans l'intérêt de la nation pour qu'elle se libère. Notre devoir aujourd'hui, c'est de soutenir ce mouvement et d'être son porte-parole à l'échelle internationale. La question n'est plus de savoir « si » le régime va tomber mais plutôt « quand » le régime va tomber.
Comment voyez-vous le rôle de la communauté internationale?