Le premier policier entré dans l'enfer du Bataclan témoigne
TVA Nouvelles
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«Il faut qu'on y aille». Au procès des attentats du 13 novembre 2015, le premier policier arrivé dans la salle de concert parisienne du Bataclan quelques minutes après le début de l'attaque qui a fait 90 morts a fait revivre au tribunal sa terrifiante progression dans «l'inconnu».
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Sur les ondes radio de la police, ce soir-là, c'est la «confusion extrême». Explosions au Stade de France, en proche banlieue parisienne, fusillades dans Paris. Les deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de nuit arrêtent leur voiture pour réfléchir. 21h47, message d'alerte pour des tirs au Bataclan. Ils sont juste à côté, ils y vont.
Sur le trottoir devant la salle de concert, des barrières renversées, quelques corps et un homme au téléphone qui crie : «Vite, vite, il y a une attaque». À l'intérieur, des tirs.
«Je me dis: "Ca y est, on y est"», raconte à la barre de la cour d'assises spéciale le commissaire, qui témoigne anonymement.
Grand, les cheveux grisonnants, il garde les mains l'une dans l'autre et le même ton monocorde tout au long de sa déposition.