Le premier ministre pakistanais défait par une motion de censure
Radio-Canada
Le premier ministre pakistanais Imran Khan a été renversé dimanche à la suite de l'adoption d'une motion de censure à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement, après des heures de confrontation tendue entre les élus de l'opposition et du parti au pouvoir, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice).
La motion de censure a recueilli 174 voix sur les 342 sièges que compte la chambre basse, a annoncé son président.
Le Parlement va désormais désigner un nouveau Premier ministre et un gouvernement.
L'opposition reprochait à Imran Khan, 69 ans, ancien joueur vedette de l'équipe nationale de cricket devenu premier ministre en 2018, d'avoir échoué à redresser l'économie, mise à mal par la pandémie de coronavirus, et de ne pas avoir tenu ses promesses en matière de transparence et de contrôle de l'action du gouvernement.
La Cour suprême lui avait infligé un camouflet jeudi en jugeant anticonstitutionnelle sa manoeuvre du week-end dernier pour échapper à un vote de défiance de l'opposition.
Imran Khan, qui avait perdu la majorité à l'Assemblée nationale à la suite de défections au sein de la coalition au pouvoir, avait dissous la chambre basse et appelé à des élections générales anticipées.
La décision de la plus haute juridiction du pays avait abouti au rétablissement de la chambre et du gouvernement.