Le premier ministre Legault réitère son refus de faire du 30 septembre un jour férié
Radio-Canada
Le premier ministre du Québec, François Legault, et son gouvernement ont réitéré jeudi leur refus catégorique de faire du 30 septembre – Journée nationale de la vérité et de la réconciliation – un jour férié au Québec, malgré les appels de l'opposition.
Interrogé à ce sujet par des journalistes en matinée, M. Legault a dit qu’il n’en voulait pas puisque selon lui, au Québec, nous avons besoin de plus de productivité.
Il s’était déjà exprimé contre l’idée en juin, dans la foulée de l’adoption d’une journée fériée observée chaque année le 30 septembre par le gouvernement fédéral et les lieux de travail de compétence fédérale.
Ottawa suivait ainsi l'un des appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation (Nouvelle fenêtre). Certains territoires et provinces, comme le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest, ont emboîté le pas. D'autres, comme le Québec et l'Ontario résistent toujours à cette idée.
Les partis d'opposition à Québec se sont donc heurtés jeudi au refus du gouvernement en tentant de faire de cette date la Journée québécoise de la vérité et de la réconciliation.
La motion, mise de l'avant par Québec solidaire (QS) et appuyée par le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ), demandait que le Québec instaure à cette date un jour férié afin de rendre hommage aux survivants des pensionnats autochtones et à leurs familles ainsi que de commémorer la mémoire des enfants qui sont décédés dans ces établissements.
Le chef parlementaire de QSQuébec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a souligné que l'établissement d'un jour férié permet de marquer l'imaginaire collectif et permet de démontrer l'importance des enjeux, tels la réconciliation et le racisme.