Le premier ministre de la C.-B. alimente les conjectures sur son avenir politique
Radio-Canada
Lors d’un entretien à la radio de CBC, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, a refusé de confirmer qu'il resterait en poste jusqu'aux prochaines élections générales provinciales, prévues en 2024.
Planifiez-vous de rester premier ministre pour le reste de votre mandat électoral, lui a demandé l’animateur de On the Island, Gregor Craigie, à la fin de son entrevue avec John Horgan, vendredi matin.
Nous avons une réunion du cabinet à Vancouver la semaine prochaine, a répondu John Horgan. Nous allons nous préparer et faire des plans pour les deux prochaines années et donc, j’en aurai plus à dire là-dessus lorsque nous sortirons de ces rencontres.
Le premier ministre, 62 ans, s’est récemment fait traiter avec succès contre un cancer de la gorge.
Il est aux commandes de la province depuis 2017. Il l'a dirigée au cœur de la pandémie de COVID-19 et est à la tête d’un gouvernement majoritaire depuis les élections d’octobre 2020.
Il a été au pouvoir pendant quatre, cinq ans, dans des conditions difficiles pour gouverner, parmi les plus difficiles qu’on puisse imaginer dans les cinquante dernières années, déclare le politologue Gerald Baier, de l’Université de la Colombie-Britannique. Il a survécu à un diagnostic de cancer, un traitement, puis un rétablissement. Il peut bien se dire : “c’est le temps de penser à mon avenir”.
John Horgan, toujours populaire auprès des Britanno-Colombiens selon les derniers sondages, souhaite probablement préparer le terrain pour celui ou celle qui lui succédera au sein du Nouveau Parti démocratique (NPD) provincial, croit Gerald Baier.
Il a peut-être vu d’autres premiers ministres retarder un peu trop leurs adieux, dit-il. Et il est une personne très loyale envers son parti, très investie dans le succès de son parti.
Puisque les prochaines élections n’auront pas lieu avant 2024, une annonce de ses intentions quant à son avenir politique au courant des prochains mois laisserait le temps au NPD de tenir une course à la succession et au nouveau chef de faire sa marque comme premier ministre, explique M. Baier.