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Le premier film de Miryam Charles sélectionné à la Berlinale
Radio-Canada
Cette maison, le premier long métrage de la réalisatrice montréalaise d’origine haïtienne, Miryam Charles, sera présenté en première mondiale à la 72e Berlinale, qui se tiendra du 10 au 20 février prochain.
L’histoire de ce film est très personnelle pour Miryam Charles. Elle se base sur un drame vécu dans sa famille, soit l’assassinat de sa cousine âgée de 14 ans, en 2008 à Bridgeport aux États-Unis. On peut qualifier [Cette maison] d’essai documentaire, car il mélange le documentaire et la fiction, dans la mesure où on parle d’une histoire réelle, précise la réalisatrice.
« Je suis partie de cet événement qui a beaucoup marqué ma famille pour créer une lettre d’amour autant à ma cousine qu’à sa mère. J’essaye de lui rendre hommage avec le film. »
Toutefois, ce sont des actrices et des acteurs qui jouent les moments importants de la vie de sa cousine. Des moments réels et imaginés, car je l’imagine adulte, jeune femme qui vit des expériences et qui questionne ce qui lui est arrivé, explique la réalisatrice.
Schelby Jean-Baptiste, Florence Blain Mbaye, Ève Duranceau, Nadine Jean, Tracy Marcelin, Mireille Métellus et Matthew Rankin font partie de la distribution de Cette maison.
Si la prémisse de départ est horrible avec le meurtre, d’abord déguisé en suicide, de la jeune adolescente, Miryam Charles précise que l’histoire du film est plus lumineuse. Je me concentre sur la personne qu’elle était, joyeuse, curieuse, pour en tirer le positif autour de sa vie, et non sur sa mort.
Ce film ne permettra pas à la réalisatrice et sa famille de guérir une blessure. On ne peut pas effacer ce qui est arrivé, mais je pense qu’on peut avancer à travers ça, sans guérir totalement.
« Une fois que le film était terminé, j’ai réalisé que la tristesse était toujours là, mais elle est probablement différente de ce que j’éprouvais il y a 10 ans, plus lié à de la colère. »
Le tournage s’est déroulé sur les lieux du drame à Bridgeport, mais aussi dans plusieurs autres lieux des Caraïbes et à Laval. Pour des raisons d’assurances et de pandémie, c’était compliqué, donc on n’a pas pu aller en Haïti.