Le président du Conseil du patronat du Québec de passage sur la Côte-Nord
Radio-Canada
Le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, est de passage sur la Côte-Nord. En entrevue au Téléjounal Est-du-Québec, il a fait le point sur les défis et les enjeux auxquels les entrepreneurs de la Côte-Nord font face, notamment en lien avec la pénurie de logements et de travailleurs.
Quelles sont les préoccupations majeures des entrepreneurs de la Côte-Nord?
Karl Blackburn : J'ai eu l'occasion et le privilège de rencontrer plusieurs employeurs et entrepreneurs sur l'immensité du territoire et les enjeux que ceux-ci m'ont soulevés sont exactement les mêmes que les enjeux des employeurs de toutes les régions du Québec.
« La pénurie de main-d'œuvre est vraiment un problème important qui freine des investissements et qui fait en sorte que des employeurs doivent refuser des contrats. »
L'autre problème qui est également soulevé et qui est directement en lien avec la capacité d'accueil des gens, c'est la pénurie de logements. Malheureusement, dans les régions, il y a une pénurie de logements qui vient freiner l'arrivée de travailleurs potentiels.
Alors, dans ce contexte, ce sont vraiment des préoccupations importantes.
Parmi les solutions pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre, le Conseil du patronat dit qu'il faut miser sur l'immigration et augmenter les seuils à au moins 80 000 personnes par année. Est-ce que c'est possible dans un contexte de rareté de logements dans des régions comme la Côte-Nord?
Karl Blackburn : Il y a exactement un an, nous avons rendu publique une étude qui venait prioriser ou indiquer comment on pouvait arriver à régler la pénurie de main-d'œuvre. Nous avons présenté dix solutions. Dix solutions, dont la formation, des rehaussements des compétences, une amélioration de la littéracie, la reconnaissance des diplômes étrangers, les travailleurs expérimentés qui restent plus longtemps sur le marché du travail et, également, l'immigration.
Alors, l'ensemble de ces solutions permettraient, on en est convaincu du côté du Conseil du patronat, de régler la pénurie de main-d'œuvre.