Le président de Cora séquestré dans une maison louée
TVA Nouvelles
L’ex-franchisé de Cora accusé d’enlèvement et de séquestration aurait prétexté vouloir louer la maison où le président de la chaîne aurait été détenu pour y loger ses parents immigrants en attendant qu’ils trouvent une demeure.
C’est du moins ce que Paul Zaidan aurait laissé entendre en décembre 2016 en visitant la résidence de la rue Principale, à Laval, selon l’ancien propriétaire Nigel Williams, qui témoignait à son procès pour enlèvement vendredi.
Car l’accusé était accompagné d’une dame âgée entre 70 et 80 ans – dont l’identité n’a pas été indiquée –, qui n’a pas dit un mot durant toute la rencontre, a précisé M. Williams lors de son témoignage au palais de justice de Laval.
La victime, Nicholas Tsouflidis, aurait par ailleurs reconnu avec « beaucoup d’émotions » le sous-sol de la résidence beige et brune comme étant celui où il a été détenu, selon le témoignage d’un policier présenté plus tôt cette semaine.
Lorsque les policiers se sont présentés à sa demeure en juillet 2018 avec un mandat de perquisition, M. Williams a écarquillé les yeux.
« Je leur ai dit qu’ils devaient avoir la mauvaise adresse. Ils m’ont demandé si j’avais déjà loué à quelqu’un que je ne connaissais pas [...] en mars 2017. Quand ils ont dit ça, j’ai dit “entrez” », a relaté le témoin.
C’est par ailleurs en faisant le tour avec les policiers qu’il a constaté les deux trous dans le mur en hauteur au sous-sol. Ces derniers pourraient avoir servi à installer une caméra pour surveiller la victime lors de sa séquestration, selon ce que la preuve de la poursuite tend à démontrer.
« Ça avait l’air que quelqu’un avait installé quelque chose, mais ce n’était certainement pas moi », a d’ailleurs confirmé celui qui est propriétaire de la maison depuis 12 ans.
Puis, les policiers ont réalisé une parade d’identification avec lui pour voir s’il était capable d’identifier l’homme ayant loué la maison de janvier à mai 2017, sous le nom « Imad Ennasr ».