Le pow-wow de Pikogan a attiré de nombreux visiteurs
Radio-Canada
Les membres de la Première Nation Abitibiwinni et de nombreux visiteurs de la région ont pu se rassembler tout au long de la fin de semaine pour célébrer la culture autochtone.
Le rideau est tombé dimanche sur la huitième édition du pow-wow de Pikogan après trois jours de festivités.
Après une pause de deux ans, la danse, la musique, l’artisanat et la gastronomie étaient à l’honneur sous le thème Chaque enfant compte . L’objectif de l’édition annuelle de l’événement, dont la renommée s’étend au-delà de l’Abitibi-Témiscamingue, était de rendre hommage aux victimes des pensionnats autochtones.
On veut honorer ces enfants-là. Dans notre communauté à Pikogan, on a des aînés, des amis, des voisins qui ont été au pensionnat. On souhaite honorer les gens qui sont revenus, mais aussi ceux qui ne sont pas revenus, qui ont disparu ou qui sont décédés affirme Amy Kistabish-Jérôme, membre du comité organisateur de l’événement.
Une occasion de renouer ses liens avec la culture autochtone
Pour l’artisane Sylvie Ménard, le pow-wow de Pikogan représente une chance unique de partager ses œuvres.
En été 2019, je suis allée à 16 pow-wow. Cette année, c’est la première fois que j’y vends mon art et après deux ans de pandémie, ça me fait beaucoup de bien. Je me réapproprie mes racines tranquillement , remarque-t-elle.
Les battements de tambour, qui symbolisent les battements du cœur de la Mère Terre, ont résonné tout au long de l’événement. Les vibrations symboliques guident les pas des nombreux danseurs.
Quand on danse avec les sons du cœur de la Mère Terre, ça vient vraiment me chercher. Je fais vraiment ça pour me reconnecter avec mes racines autochtones , souligne Nathalie Mowatt, danseuse traditionnelle anishinaabekwe.