Le potentiel environnemental des céréales vivaces suscite des espoirs
Radio-Canada
Du blé ou du seigle qui repousse chaque année, encourage la biodiversité et absorbe plus de gaz à effets de serre : c’est ce que promettent les recherches sur les céréales vivaces. Malgré un intérêt croissant des agriculteurs de l’Alberta et d’ailleurs, il reste des obstacles à la commercialisation à grande échelle.
À une centaine de kilomètres à l’ouest d’Edmonton, dans les champs de recherche de l’Université de l’Alberta, Guillermo Hernandez regarde ses plants de céréales vivaces avec fierté.
Contrairement aux variétés annuelles, celles-ci repoussent chaque année, pendant trois ou quatre ans.
Elles ont des racines plus étendues qui utilisent le sol à longueur d'année et leur saison de croissance est plus longue.
Ça veut dire moins de travail et moins de coûts associés aux semences, mais aussi d’énormes avantages environnementaux.
La pluie battante ne ternit en rien l’enthousiasme de Guillermo Hernandez alors qu’il montre la variété de seigle qu’il a étudiée pendant cinq ans.
Nous avons observé que dans certaines conditions [ces plants] peuvent réduire les émissions d’un gaz à effet de serre appelé oxyde d’azote de moitié. [...] Et ils peuvent séquestrer jusqu’à cinq fois plus de carbone que les variétés annuelles, explique-t-il.
Ils peuvent également absorber environ 60 % plus de méthane, selon les résultats qu’il a obtenus.
Cette année, le chercheur a aussi planté de l’agropyre intermédiaire vivace, une cousine du blé, pour voir s’il obtiendra les mêmes résultats.