
Le porte-parole conservateur qui a critiqué Poilievre quitte ses fonctions
Radio-Canada
Ed Fast abandonne ses fonctions de porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, a annoncé mercredi le Parti conservateur du Canada (PCC).
Dans un communiqué, la cheffe conservatrice par intérim, Candice Bergen, a déclaré que le député d'Abbotsford l'avait informée de son intention de quitter son poste.
Ed Fast est coprésident national de la campagne à la direction des conservateurs de l'ancien premier ministre du Québec, Jean Charest.
Ed a publiquement déclaré son soutien à un des candidats à la direction du Parti conservateur du Canada et aimerait pouvoir offrir un soutien plus dévoué à cette équipe, a déclaré Mme Bergen.
Je tiens à remercier Ed pour ses nombreuses années de service au sein de notre parti et de notre caucus. Même s'il ne servira pas à titre officiel, je sais qu'Ed continuera à être un membre apprécié de notre équipe et de notre caucus.
Cette décision survient alors que le député d'Abbotsford avait critiqué sévèrement, quelques heures plus tôt, le meneur de la course actuelle à la direction du parti, Pierre Poilievre, en raison de la prise de position de celui-ci contre la Banque du Canada.
En proposant la semaine dernière de renvoyer le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, à cause du taux d'inflation au pays, le député de Carleton a nui à la crédibilité du parti sur les questions économiques, avait déclaré M. Fast, précisant qu'il s'exprimait en tant que porte-parole en matière de finances.
M. Fast s'était dit profondément troublé par le fait que le candidat à la direction était prêt à s'immiscer dans l'indépendance essentielle d'une des principales institutions monétaires du pays.
La banque centrale nous a bien servis, quoique imparfaitement, au fil des ans, mais elle nous a aidés à maîtriser l'inflation, a-t-il dit. Les banques centrales du monde entier ont dû affronter les mêmes problèmes que notre banque centrale et je pense qu'il est imprudent d'attaquer le gouverneur de la banque centrale alors qu'en fait, le véritable problème, ce sont les emprunts et les dépenses du gouvernement fédéral.