Le port de Montréal connaît un ralentissement économique
Radio-Canada
Des conteneurs empilés, des problèmes de congestion et d’engorgement créés par le chaos logistique pendant la pandémie… Tout cela est bel et bien chose du passé au port de Montréal qui est aux premières loges du ralentissement économique.
Les particuliers, mais aussi les entreprises, commandent moins. C’est ce que j’ai remarqué aussi; on est un indicateur prédictif, donc quand on commence à ralentir, on sait que les prochains trimestres seront plus difficiles, souligne Martin Imbleau, PDG du port de Montréal, en entrevue à Radio-Canada.
Si, toute l’année 2022, le port de Montréal a connu une hausse de ses volumes, depuis la fin de l’année, le recul se situe plutôt entre 2 % et 5 %, et annonce un début d’année 2023 placé sous le signe du ralentissement économique.
Depuis novembre, on voit vraiment une baisse de l’achalandage et ce que cela nous dit, c’est que le printemps et jusqu’à l’été, on risque d’avoir un certain ralentissement, car ce sont les PME de l’Abitibi à l’Estrie qui ont arrêté de commander, les stocks étaient pleins et leur demande maintenant est plus faible, explique le dirigeant.
Ce dernier ne s’inquiète pas d’un impact trop important sur le chiffre d’affaires de l’administration portuaire, mais davantage d'un effet sur l’activité économique au Québec.
« Qu’on fasse moins de bénéfices cette année, c’est pas dramatique. […] Notre préoccupation est portée sur le poumon économique de l’ensemble des régions, et là, on va avoir une baisse cette année, c’est certain. »
À chaque année, environ 100 milliards de dollars de valeur de biens transitent à l’administration portuaire, la deuxième en importance au Canada.
C’est colossal. Donc, quelques points de pourcentage de moins, ça représente un impact économique pour les régions du Québec, dit M. Imbleau.
L’année passée, le port de Montréal avait dû composer avec le chaos logistique pandémique, comme dans de nombreux ports à travers le monde. Échaudées par les nombreux retards, plusieurs entreprises avaient trop commandé et les conteneurs s’étaient empilés.