Le Plan nature fait jaser les Sherbrookois
Radio-Canada
Décidément, le Plan nature de Sherbrooke suscite de l’intérêt chez les citoyens. Ils étaient plus de 300 en salle et en ligne à la séance d’information qui s'est tenue mardi soir à l’hôtel Delta.
Le projet a été adopté la semaine dernière et vise notamment à préserver 45 % des milieux naturels du territoire sherbrookois.
Le ministère de l’Environnement doit d’abord approuver le plan avant qu’il entre en vigueur. Mais un règlement de contrôle intérimaire a été mis en place temporairement pour permettre à la Ville d’emboîter le pas.
Des citoyens ont salué l’initiative de Sherbrooke mardi soir. C’est un bel héritage pour nos enfants et nos petits-enfants , laisse tomber Rolande Poirier de l’Association citoyenne du parc Central.
Le projet vise notamment à conserver 93 % des milieux humides, 83 % des boisés et l’entièreté des milieux hybrides. Actuellement, la surface occupée par des milieux humides et naturels représente 53 % de la superficie de Sherbrooke.
Comme certains conseillers municipaux qui se sont opposés au projet, des citoyens craignent des impacts économiques et estiment que le Plan nature pourrait nuire au développement immobilier du secteur, notamment en matière de maison unifamiliale.
En ce moment, il reste beaucoup d’espace pour développer , assure Geneviève La Roche, présidente de la commission de l’aménagement du territoire.
« Le Plan nature c’est un premier morceau qui vient identifier ce qu’on veut protéger comme milieux naturels. Mais après, ça veut dire de repenser l’ensemble de notre développement. »
Carol Boulet a demandé un moratoire. Il reproche aux élus que le Plan nature fait fi des aspects économiques et sociaux. Ils ont regardé simplement tout ce qui était écologique, mais ils n’ont pas pris en considération les retombées, juge le consultant en développement économique.