Le petit village qui se bat contre Desjardins
Le Journal de Montréal
Client de Desjardins depuis l’âge de 8 ans, un ex-juge de 74 ans monte aux barricades pour empêcher la fermeture d’un centre de services Desjardins dans son coin.
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Nous sommes sur le bord du fleuve, à Berthier-sur-Mer, à 15 km de Montmagny et à 40 km de Québec.
L’île d’Orléans est visible depuis ce petit coin de paradis de 1744 âmes qui se portent très bien, merci. La population grandit, la vitalité est au rendez-vous.
Sauf que la Caisse Desjardins vient de fermer son centre de services en plein centre du village. Et que les habitants sont en beau fusil.
«Desjardins a perdu son âme. Ils nous ferment la porte? Moi, je vais claquer la porte», lance Pierre Blais, un Berthelais de 74 ans au CV bien rempli.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.