Le passage en solo de Bønanza
Radio-Canada
Musicien depuis plus d’une quinzaine d'années, Dominic Pelletier lance son premier album solo, sous le nom de plume Bønanza. Après des années de punk au sein de la formation The Hunter, de rock avec le groupe Caravane et de musique électronique avec New Bleach, Prince Limonade l’amène plutôt dans des zones pop, funk et soul. Discussion avec l'artiste.
En fait, c'est moi. C'est Dominic Pelletier, mais qui ne voulait pas s'appeler Dominic Pelletier. Je ne sais pas si j'assume mon nom, mais je trouve ça le fun d'avoir un meaning plus que juste le nom que mes parents m'ont donné.
J'ai trouvé ce nom-là, avec les chercheurs d'or qui ont nommé une rivière dans laquelle ils ont trouvé de l'or, Bonanza Creek. Ce qui me faisait capoter, c’est tout ce que les chercheurs d'or ont vécu et ce qu’ils sont devenus avec ce périple-là, sans jamais trouver d’or. C'est un peu ça que je trouvais cool dans le chemin à parcourir et non le résultat. De là mon nom.
Pour moi ce qui est important, c'est le processus. Depuis toujours. Ça fait maintenant 16 ans que j'ai une carrière dans la musique. Différents projets, mais depuis le début, l'important c'est juste d'écrire de la musique, de faire de la musique, de me libérer à ce niveau-là et d'en faire profiter les gens. Ça a toujours été ça.
Quand j'ai composé cet album-là, c'était la grande noirceur. C'était la pandémie, on voyait personne. Je me disais que j’avais besoin de lumière et que d'après moi, les gens allaient en avoir besoin aussi. De là, ces thèmes-là. C'était important pour moi d'avoir l'alter ego Prince limonade parce que moi, en tant que Doum, je ne suis pas game de dire nécessairement aux gens comment vivre leur vie, ce qui est de la merde ou ce qui est cool.
Tandis que Prince Limonade, lui, oui. Il peut dire vous devriez chiller au soleil au lieu de tout le temps travailler du lundi au vendredi de 8 à 5. Moi, je me serais senti mal à l'aise, c’est pour ça que je passe par lui.
La limonade, les citrons... c'était vraiment un lexique que je n'avais jamais utilisé dans mes autres projets. J'ai trouvé un alter ego, j'ai trouvé un thème puis j’ai tapé dans le thème tout au long de l'album. C’est une chose que j'avais moins faite avec Caravane qui était plus des tounes qui sortent comme ça, naturellement, avec tout ce qu'on a connu dans la vingtaine, les bars, les ruptures amoureuses et tout et tout.
Là, j'avais un thème précis, j'avais une direction artistique. C'était important pour moi de respecter ça. C'est la première fois que je fais un album aussi conceptuel, je me suis mis plus de barrières que par les années antérieures.
J'ai mes petits bébés qui vont perdurer c’est sûr. Bønanza, ça fait longtemps que j’ai voulu avoir un projet solo, c'est sûr que je vais le chérir pendant un bon bout.