Le Parti travailliste chasse les conservateurs du pouvoir en Australie
Radio-Canada
Le Parti travailliste d'Anthony Albanese a remporté samedi les législatives en Australie, chassant du pouvoir le premier ministre conservateur Scott Morrison dont l'inaction contre le changement climatique a été sévèrement sanctionnée par les électeurs.
M. Albanese, 59 ans, n'était pas certain samedi en fin de soirée d'obtenir à la Chambre des représentants la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner sans devoir se trouver des alliés.
Mais, assuré du plus grand nombre de députés, il a proclamé sa victoire, affirmant que les Australiens avaient voté pour le changement, et indiqué qu'il prendrait ses fonctions dès lundi. Il a, dans la foulée, annoncé sa participation au sommet du Quad (États-Unis, Inde, Japon, Australie) prévu mardi à Tokyo en compagnie de sa future ministre des Affaires étrangères, Penny Wong.
Ce soir, j'ai parlé au chef de l'opposition et au nouveau premier ministre, Anthony Albanese, et je l'ai félicité pour sa victoire électorale, a pour sa part déclaré M. Morrison.
Selon des projections de la chaîne ABC après dépouillement de plus de la moitié des suffrages, le Parti travailliste remportait 72 sièges sur 151, 4 de moins que la majorité absolue.
Après trois années marquées par des catastrophes naturelles majeures et par la pandémie, les Australiens ont plébiscité un nombre inhabituel de petits candidats proenvironnement, qui pourraient détenir les clés du pouvoir en négociant leur soutien à M. Albanese si celui-ci n'atteignait pas la majorité absolue.
Le Parti vert et les candidats indépendants surnommés teals (les sarcelles) – pour la plupart des femmes prônant la défense de l'environnement, l'égalité des sexes et la lutte contre la corruption – étaient en passe de conquérir une série de circonscriptions urbaines traditionnellement dévolues aux conservateurs.
Les gens ont dit que la crise climatique est un sujet sur lequel ils veulent agir, a exulté Adam Bandt, leader du Parti vert.
Nous venons de connaître trois années de sécheresse, puis des incendies et maintenant des inondations et encore des inondations. Les gens peuvent le voir, c'est en train de se produire, c'est en train de s'aggraver, a-t-il ajouté.