Le Parti populaire a-t-il un petit frère en Ontario?
Radio-Canada
Le couple Karahalios nous accueille chez lui, en banlieue cossue de Cambridge. Au sous-sol, une affiche géante du Nouveau parti bleu tapisse le mur. C'est le quartier général du plus récent parti politique en Ontario.
Bien qu'embryonnaire, le Nouveau parti bleu de l'Ontario espère surfer sur la montée du Parti populaire de Maxime Bernier lors des élections provinciales, dans huit mois. Enregistrée en février auprès d'Élections Ontario, la jeune formation a déjà conclu une alliance informelle avec le PPCParti populaire du Canada.
Comme Maxime Bernier, les fondateurs du Nouveau parti bleu ont claqué la porte de leurs anciennes formations politiques pour se positionner davantage à droite. Belinda Karahalios, députée de Cambridge, a été exclue du caucus de Doug Ford en raison de son opposition aux mesures sanitaires. Son discours flirte (Nouvelle fenêtre) parfois avec les théories du complot.
Son mari, Jim Karahalios, a tenté sans succès de briguer la présidence du Parti progressiste-conservateur, puis de se présenter à la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada, et a multiplié les batailles juridiques contre les deux partis, parfois avec succès.
Le couple se défend d’être motivé par des vendettas personnelles. En s’opposant au passeport vaccinal, en se targuant d’être anti-élite, anti-taxe carbone et pro-contribuables, les Karahalios croient être capables de séduire des électeurs du PPCParti populaire du Canada, mais aussi voler des appuis à Doug Ford. Nos partisans lui en veulent d’avoir ouvertement appuyé Justin Trudeau, dit Mme Karahalios.
Le Nouveau parti bleu, c’est le parti que les progressistes-conservateurs font semblant d’être. Doug Ford a trahi ses électeurs, explique son conjoint, qui compare le recentrage d’Erin O’Toole à celui de M. Ford.
Le Nouveau parti bleu a dans sa ligne de mire le sud-ouest de l’Ontario, où le Parti populaire a recueilli entre 10 et 14 % des voix par endroits, dont plusieurs circonscriptions perdues de justesse par les conservateurs. Des candidats du PPCParti populaire du Canada de la région ont déjà publiquement appuyé le NPBNouveau parti bleu de l'Ontario.