Le parkinson : une maladie toujours méconnue, selon une neurologue
Radio-Canada
La maladie de Parkinson est une maladie incurable, dont la cause est toujours inconnue. Dans le cadre de la Journée mondiale du parkinson, la Dre Isabelle Beaulieu-Boire, neurologue au CIUSSS de l’Estrie - CHUS, a voulu démystifier cette maladie qu’elle juge encore méconnue du public.
Elle remarque que les symptômes du parkinson peuvent énormément varier d'une personne à l'autre. Quand on pense au parkinson, on va souvent penser aux tremblements, mais les tremblements ne sont qu’un seul de tous les symptômes, et ce ne sont pas toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui vont trembler. Ce qu’on va voir, c’est une lenteur dans les mouvements, une raideur au niveau des membres, un changement dans la démarche.
Il peut aussi y avoir des changements au niveau non moteur : perte d’odorat, constipation, des troubles de sommeil et différents autres symptômes, donc c’est une maladie qui touche plusieurs systèmes, ajoute-t-elle.
La Dre Beaulieu-Boire souligne aussi que la maladie ne touche pas que les personnes âgées. On sait que l’âge moyen est environ 60 à 65 ans, mais on a quand même une portion significative des gens qui sont diagnostiqués avant l’âge de 50 ans, au moins un 10 %, et je suis même des patients dans la trentaine qui sont affectés par la maladie de Parkinson, soutient-elle.
Il reste toujours impossible de guérir le parkinson. Cependant, plusieurs traitements permettent aux personnes qui en sont atteintes de mieux contrôler leurs symptômes, indique la Dre Isabelle Beaulieu-Boire. Des chercheurs travaillent aussi sans relâche pour mieux comprendre la maladie.
Beaucoup d’études sont faites actuellement en neuroprotection qui visent une protéine qu’on pense qui est à la source de la maladie de Parkinson [...] Plusieurs différents traitements essaient de viser cette protéine-là au niveau du cerveau pour essayer de renverser le processus, explique-t-elle.
Différentes études ont été faites aussi au niveau de la neuroprotection pour essayer de limiter la progression de la maladie. Pour l’instant, ces études-là sont encore en développement, on n’a pas de développement tangible à proposer à ce niveau-là, ajoute-t-elle toutefois.