Le pape se prépare à « un pèlerinage de pénitence » au Canada
Radio-Canada
À une semaine de sa venue au Canada, le pape François a qualifié son déplacement de « pèlerinage de pénitence » qui, espère-t-il, aidera à guérir les torts causés aux Autochtones par les prêtres et les religieuses catholiques qui ont dirigé des pensionnats au pays.
Très attendu, ce voyage d’excuses officielles du souverain pontife se déroulera du 24 au 29 juillet.
Il comprendra au moins cinq étapes séparées par des milliers de kilomètres entre deux provinces (l’Alberta et le Québec) et un territoire (le Nunavut) canadiens et ce, malgré des douleurs au genou qui réduisent sa mobilité et une septième vague de COVID-19 faisant craindre une recrudescence des contaminations lors des rassemblements que cet événement historique entraînera.
Après s’être excusé en avril dernier pour la conduite déplorable de certains membres de l’Église catholique impliqués dans les pensionnats, le Saint-Père souhaitait présenter des excuses en personne aux Autochtones sur leur territoire.
Malheureusement, au Canada, de nombreux chrétiens, y compris certains membres d'ordres religieux, ont contribué aux politiques d'assimilation culturelle qui, dans le passé, ont gravement porté atteinte aux populations autochtones de diverses manières, a répété le pape François lors de son discours hebdomadaire aux personnes présentes sur la place Saint-Pierre, dimanche, à une semaine de son départ du Vatican.
D'autres victimes confirmées et présumées d’agressions sexuelles commises par des membres du clergé au Québec souhaitent profiter de la visite papale pour demander une meilleure collaboration du Vatican dans le dossier des prêtres pédophiles.
Elles souhaiteraient notamment que les indemnités des recours collectifs soient débloquées et que les prêtres pédophiles soient jugés devant les tribunaux.
Dimanche, le pape a également mentionné sa rencontre avec une délégation composée d'Inuit, de Métis et de membres des Premières Nations, venue au Vatican du 28 mars au 1er avril dernier.
Sur place, certains survivants avaient pu témoigner de leur passé et des stigmates laissés par l’État et l’Église avec les pensionnats pour Autochtones, à cause desquels 150 000 enfants ont été arrachés à leur foyer.