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Le pape François reçoit deux groupes d'autochtones canadiens
TVA Nouvelles
Le pape François a entendu lundi le témoignage de deux délégations autochtones du Canada, une rencontre présentée comme «historique» pour évoquer le drame des pensionnats gérés par l’Église dans le pays.
Cette visite très attendue par ces délégations doit permettre de «reconnaître la responsabilité» de l’Église et, à terme, des excuses du souverain pontife pour les violences perpétrées pendant des décennies dans ces pensionnats pour autochtones, administrés par les églises catholique et anglicane.
Lundi, le chef des catholiques a reçu en audience privée des membres du Ralliement national des Métis et de l’Inuit Tapiriit Kanatami. Il doit recevoir jeudi des représentants des Premières Nations avant une rencontre finale avec l’ensemble des délégations vendredi.
«Le pape nous a écoutés. Il a entendu trois récits parmi les nombreux que nous avons à partager» et «a hoché la tête lorsque nos survivants ont raconté leurs histoires», a déclaré à la presse Cassidy Caron, présidente du Ralliement national des Métis, à l’issue de la rencontre.
«J’ai senti un certain chagrin dans ses réactions (...) Les seuls mots qu’il a prononcés en anglais ont été: "vérité, justice, réparation". Je prends cela comme un engagement personnel», a-t-elle ajouté lors d’un point presse sur la place Saint-Pierre, à Rome.
«Nous espérons que la réponse du pape vendredi à l’audience générale montrera qu’il reconnaît ce que nous avons partagé aujourd’hui » et que « cela amènera des excuses lorsqu’il viendra au Canada», un voyage prévu, mais pour lequel aucune date n’a encore été annoncée.
La découverte de centaines de sépultures d’enfants anonymes ces derniers mois a secoué le Canada et beaucoup de survivants attendent désormais des excuses du pape. En septembre, l’Église catholique du Canada a présenté des excuses officielles aux peuples autochtones.
Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture.
Des milliers n’en sont jamais revenus — les autorités estiment leur nombre entre 4 000 et 6 000. En 2015, une commission d’enquête nationale avait qualifié ce système de «génocide culturel».