
Le pape François présente ses excuses aux Autochtones canadiens Le pape François présente ses excuses aux Autochtones canadiens
Radio-Canada
Un texte de Pascal Girard
Le pape s’est excusé pour le rôle qu’a joué l’Église catholique au Canada dans les pensionnats où plus de 150 000 enfants autochtones ont été envoyés entre 1870 et 1990. L'opération avait pour but non camouflé par le gouvernement canadien de favoriser leur assimilation. Plusieurs y ont trouvé la mort.
Les pensionnats étaient gérés par des ordres religieux.
Je pense que c’était des mots bien placés, bien dits, bien ressentis aussi. Voilà, le pape qui s’excuse au nom de l’Église pour le traitement infligé aux enfants autochtones dans cette triste, sombre histoire de notre pays qu’est l’histoire des pensionnats. Je prends ça très, très bien, comme ex-pensionnaire, a-t-il raconté au micro de Place publique vendredi.
En 1991, la Conférence oblate du Canada avait déjà présenté ses excuses aux Premières Nations pour le rôle joué par les Oblats de Marie-Immaculée dans le système des pensionnats autochtones. Auparavant, le pape Jean-Paul II s'était adressé aux Autochtones lors d'un discours prononcé à Sainte-Anne-de-Beaupré, lors de sa visite au Canada en 1984.
Il avait exprimé un début de message de réconciliation, de remords par rapport à ce qui s'était fait, a rappelé l'ancien criminaliste. Depuis ce temps, Armand MacKenzie savait qu'un jour les excuses du pape viendraient, mais il savait aussi que la diplomatie du Vatican avance lentement, par petits pas. C'est ce qu'il répétait à ceux qui lui demandaient son opinion.
En juin dernier, Armand MacKenzie avait raconté à la même antenne l’histoire d’une tante qui n’était jamais revenue après avoir été envoyée en bas âge au pensionnat de Pointe-Bleue, aujourd’hui Mashteuiatsh.
Tant qu’à moi, par rapport à ma tante, je pense que chacun personnellement vit ces expériences-là, ce traumatisme. Moi personnellement, j’ai fait la paix avec beaucoup de choses il y a plusieurs années de cela, a-t-il poursuivi.