
Le Panama va autoriser le déploiement de militaires américains à proximité du canal, selon un accord
Le Journal de Montréal
Le Panama va autoriser le déploiement de soldats américains dans les zones d’accès et adjacentes au canal, selon un accord bilatéral publié jeudi par le gouvernement panaméen, qui exclut en revanche la possibilité de bases militaires.
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La présence de troupes américaines au Panama est une question sensible dans ce pays d’Amérique centrale, car elle rappelle l’époque où les États-Unis y disposaient d’une enclave avec des bases militaires avant de céder le canal aux Panaméens en 1999.
L’armée américaine et les sociétés militaires privées engagées par les États-Unis « pourront utiliser les sites autorisés, les installations et les zones désignées pour des entraînements, des activités humanitaires (...) et des exercices », indique l’accord signé par le chef du Pentagone, Pete Hegseth, et le ministre panaméen de la Défense, Frank Abrego.
L’accord, d’une durée de trois ans renouvelables, précise que les installations seront la propriété de l’État panaméen et seront destinées à une « utilisation conjointe » par les forces des deux pays.
M. Hegseth avait déclaré lors d’une conférence de presse au Panama que les exercices de défense conjoints réalisés régulièrement par les deux pays étaient « une occasion de relancer » une « base militaire » où opèrent des « troupes américaines », suscitant un malaise.
« Nous ne pouvons pas accepter des bases militaires ou des sites de défense », avait réagi M. Abrego lors de la même conférence de presse.
Depuis son retour au pouvoir en janvier dernier, le président américain Donald Trump avait annoncé sa volonté de « reprendre » le canal de Panama, construit par les États-Unis, arguant qu’il est à présent sous « l’influence » de la Chine.