Le père accusé d’avoir secoué son bébé retrouve sa liberté
Radio-Canada
Après deux jours d'audience, le père de 28 ans, accusé de voies de fait graves sur son bébé de 12 jours, a été remis en liberté dans l'attente de son procès. Il était de retour au tribunal, mardi, pour la fin de son enquête sur remise en liberté.
L'accusé avait été arrêté le 30 mars dernier. Les événements qui lui sont reprochés auraient eu lieu entre le 25 et le 29 mars 2022. Une plainte concernant l’état de santé de l’enfant avait été faite au Service de police de Sherbrooke par les autorités médicales en vertu d’une entente multisectorielle. Un signalement a également été fait à la Direction de la protection de la jeunesse.
La juge Hélène Fabi a rappelé qu'elle devait fonder sa décision sur trois critères bien précis : s'assurer de la présence de l'accusé au tribunal pour la suite des procédures, assurer la sécurité du public et ne pas miner la confiance du public en la justice.
Selon elle, l'unique enjeu se situe autour du troisième critère. Ainsi, la juge a déterminé que la détention du père n'est pas nécessaire pour ne pas miner la confiance du public en la justice.
Toutefois, de sévères conditions de remise en liberté ont été énoncées par la juge. Entre autres, il ne pourra pas communiquer avec les médecins responsables de son enfant, il doit résider à une autre adresse, il doit respecter un couvre-feu de 23 h à 7 h. Aussi, le père s'est engagé financièrement envers la Cour ainsi que des personnes proches de son entourage.
Plusieurs témoins ont été entendus lors de la comparution de l'homme mercredi et jeudi dernier. Pendant leur témoignage, l'accusé, qui a suivi la procédure du centre de détention pendant la grande majorité du temps, était impassible.
Des membres de la famille du père ainsi que de la mère du bébé étaient présents au palais de justice lors de la comparution de l'accusé la semaine dernière.
L'homme pourrait faire face à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 14 ans de prison.
Une ordonnance de non-publication émise par le juge nous empêche d'identifier l'accusé afin de protéger l'identité de la victime. Aussi, il nous est interdit de rapporter tout ce qui s'est dit lors de l'enquête sur remise en liberté.