Le NPD demande l’interdiction de trois symboles haineux
TVA Nouvelles
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) demande au gouvernement fédéral de bannir des symboles haineux, car ils sont utilisés pour mobiliser des manifestants, estime le chef du parti, Jagmeet Singh.
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Déposé jeudi dernier par le leader parlementaire du NPD et député de Burnaby–New Westminster, Peter Julian, le projet de loi C-229 vise à empêcher la vente et le port de trois symboles haineux. Les croix gammées et autres emblèmes nazis, les symboles du Ku Klux Klan, ainsi que le drapeau confédéré, symbole de l’esclavage, du racisme et de la suprématie blanche, sont tous visés par le projet de loi néo-démocrate. «Leur signification est claire et ils ne devraient pas avoir leur place au Canada. C’est pour cela que nous avons limité [ce projet] à ces symboles spécifiques», a expliqué Jagmeet Singh en entrevue à l'émission «Question Period» de CTV dimanche. «Tout le monde a le droit de se sentir accueilli, en sécurité et respecté dans sa communauté. Donner libre cours à la vente en magasin et à l’exposition publique de ces symboles haineux a pour effet de faire revivre le traumatisme des personnes qui ont été, et continuent d’être, la cible de violence et d’oppression», a pour sa part déclaré Peter Julian. Les néo-démocrates s’entendent pour dire que ces symboles n’ont pas leur place au Canada et qu’ils apparaissent de plus en plus. Plus récemment, on a vu des manifestants porter ces symboles dans le cadre du «convoi pour la liberté» qui siège à Ottawa depuis plus d’une semaine. Si la loi passe, quiconque vendant ou affichant un de ces symboles pourrait faire face à deux ans de prison. Les membres du caucus parlementaire noir ont, eux aussi, demandé que ces symboles de «haine et de terreur» soient bannis. «Nous sommes dérangés et alarmés par les manifestations des derniers jours à Ottawa et Gatineau. Le «convoi pour la liberté» est devenu une opportunité pour les suprémacistes blancs et toute autre personne avec des opinions extrêmes et dérangeantes de faire étalage de leurs opinions odieuses en public», a fait savoir le caucus par voie de communiqué.