Le nouvel hôpital Saint-Paul sera bâti en pensant aux changements climatiques
Radio-Canada
L’augmentation attendue du niveau des mers incite les promoteurs du nouvel hôpital Saint-Paul à l’Est de False Creek, à Vancouver, à préparer le bâtiment aux inondations.
On doit construire en fonction de ce que seront les normes en 2050 et en 2100, explique Kevin Little, le directeur de l’entreprise qui gère l’hôpital, Providence Health.
L’un des obstacles que doivent surmonter les ouvriers est le type de sol. Selon M. Little, le chantier se trouve sur ce qui était autrefois des milieux humides, ce qui les oblige à creuser profondément et ériger des piliers sur une surface dure avant de pouvoir construire le bâtiment.
Ils vont retirer environ 300 000 mètres cubes de terre et vont tenter de couper le chemin à l’eau ou à tout ce qui pourrait tenter de s’infiltrer, explique-t-il.
Le but, ajoute-t-il, est de pouvoir garder l’hôpital ouvert en cas de catastrophe naturelle, y compris une inondation.
Si Providence Health a l’évolution du climat en tête, ce n’était pas le cas de tous les promoteurs de grands projets d’infrastructure, explique la spécialiste principale en développement durable de la Ville de Vancouver, Angela Danyluk.
Selon elle, nombre d’infrastructures de la ville ont été construites à un moment où les niveaux des mers étaient prévisibles et où aucune hausse significative n’était prévue.
Nous sommes très vulnérables à la lente crue du niveau des mers et à l’impact d’une forte tempête, qui pourraient entraîner des inondations, explique-t-elle.
Elle ajoute que la Ville commence à planifier en fonction de ces événements potentiels. On s’attend à une augmentation du niveau de la mer de 50 centimètres d’ici l’an 2050 et de 1 mètre à 1,4 mètre d’ici 2100, voire 200 centimètres d’ici 2200.