Le Nord de l’Ontario, bientôt un « désert de services en obstétrique »
Radio-Canada
Au cours des 20 dernières années, le nombre d'hôpitaux offrant des soins obstétriques dans le Nord de l’Ontario a considérablement chuté, selon une équipe de chercheurs associés à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO).
L’article, publié dans le journal canadien de la médecine rurale, explique que neuf communautés ont perdu leurs services en obstétrique depuis 1999.
Cette réduction de services n'a pas été accompagnée d’un ajout d’offre ailleurs : Aucun hôpital sans soins obstétriques en 1999 n’avait ouvert un service en 2020, souligne l’étude signée par Eliso Orrantia, Peter Hutten-Czapiski, Mathieu Mercier et Samarth Fageria.
Les personnes enceintes vivant dans les régions qui ont perdu leurs services obstétriques doivent faire en moyenne deux heures et demie de route pour avoir accès aux soins de maternité.
Une situation qui préoccupe grandement Robyn Hobbs, une résidente d’Espanola enceinte de 19 semaines qui doit faire plus d’une heure de voiture pour se rendre chez son obstétricienne.
Ayant fait des fausses couches, Mme Hobbs craint ne pas avoir accès à des services adéquats en cas d’urgence.
Il y a un département d’urgence à l'hôpital régional d’Espanola, mais il n’y a pas de médecin spécialisé en soins de maternité, explique celle qui devra également se déplacer vers Sudbury pour donner naissance.
« Je suis terrifiée à l’idée d’accoucher dans la voiture, à mi-chemin. »
Pour une résidente d'Eliott Lake, ce cauchemar est devenu réalité.