Le nombre de surdoses fait réfléchir les Saskatchewanais, croit un intervenant
Radio-Canada
Alors que la crise des surdoses d’opioïdes s’apprête à laisser plus de 400 morts dans son sillage en Saskatchewan en 2021, un intervenant spécialisé en toxicomanie croit que ces décès poussent les habitants de la province à réfléchir.
Le nombre de surdoses à Saskatoon équivaut à environ la moitié de celui de Regina, explique Jason Mercredi, le directeur général de Prairie Harm Reduction, à Saskatoon.
Je ne sais pas si ça va vraiment mieux que l’an dernier, mais il y a tout de même des signes encourageants, note-t-il.
Selon lui, la communauté s’est retroussé les manches pour tenter d’endiguer la crise. Le soutien a explosé au cours de la dernière année, alors que les préjugés perdent du terrain, constate-t-il.
Prairie Harm Reduction a également profité d’un nouveau soutien du monde des affaires. Ainsi, 75 campagnes de financement ont été lancées afin de soutenir l’organisme, souligne Jason Mercredi.
Ces campagnes ont notamment permis l’embauche d’employés qui ont de l’expérience, l’augmentation des heures d’ouverture et la réduction des risques en permettant le ramassage des seringues souillées dans les rues de la Ville des Ponts.
M. Mercredi croit que les habitants de la ville ont appris à reconnaître l’importance de la prévention, ce qui fait déjà baisser le nombre de surdoses mortelles, ajoute-t-il.
Selon lui, les quelque 50 personnes qui bénéficient du site d’injection supervisée sont des personnes de moins qui meurent ou se présentent aux urgences.
À cela, il faut ajouter que nous pouvons les mettre en contact avec des ressources en services sociaux, en logement, en gestion de la dépendance, en emploi, ce qui rend les bienfaits d’un organisme comme le nôtre exponentiels.