Le nombre de plaintes en déontologie policière explose
TVA Nouvelles
En l’espace de 20 ans, les plaintes au Commissaire à la déontologie policière du Québec (CDPQ) ont augmenté de deux fois et demie, pour culminer à un sommet jamais vu de 2407 au cours de la dernière année.
En 2000-2001 seulement 982 plaintes avaient été déposées.
«C’est une tendance à la hausse naturelle depuis 20 ans sans qu’on fasse d’interventions pour inviter les gens à porter plainte. Est-ce que c’est parce qu’il y a plus d’évènements médiatisés? Parce que les gens s’intéressent plus à la déontologie? Est-ce que le nombre d’interventions policières est en hausse? Nous n’avons pas d’études pour le savoir», explique Marie-Ève Bilodeau, secrétaire générale et responsable de la prévention du CDPQ.
Cependant, la COVID aurait contribué aux résultats des deux dernières années (2138 plaintes pour l’exercice qui s’est terminé le 31 mars 2020).
«On a eu des plaintes en lien avec (l’application par les policiers) des mesures sanitaires», fait remarquer Mme Bilodeau.
Par ailleurs, elle attribue aux manifestations étudiantes les pics des années 2012 (2108 plaintes) et 2013 (2189).
Le CDPQ a enregistré 62 plaintes la semaine où de nombreuses vidéos impliquant des policiers de Québec ont été diffusées, soit une quinzaine de plus que la moyenne hebdomadaire sur l’année.
«Lorsqu’il y a des événements d’actualités, les gens ont tendance à déposer plus de plaintes», précise Mme Bilodeau.
Actuellement, n’importe qui peut déposer une plainte. Et certains plaintifs le font de manière très récurrente. Le problème est que la personne impliquée dans l’événement doit aussi accepter de porter plainte pour qu’il y ait enquête.