Le nombre de lésions au travail fait un bond de 22% Lésions au travail
Le Journal de Montréal
Ces cinq dernières années, les lésions au travail ont explosé de 22 %, de 90 414, à 110 038, déplore un syndicat qui aimerait que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) fasse plus d’inspections sur les chantiers.
« C’est de plus en plus dangereux. Les travaux doivent être faits vite. Les compagnies marchent aux bonis, donc la santé et la sécurité ne semblent pas être leur priorité », dénonce Julie Villeneuve, vitrière de métier et représentante en santé et sécurité à la FTQ.
Lundi dernier, un électricien a été heurté de plein fouet par la cabine de l’ascenseur de chantier. Ce type de scène se répète trop souvent, selon elle.
Entre 2016 et 2020, les décès ont beau avoir baissé, le nombre de constats remis par la CNESST a chuté de plus de moitié, de 3856 à 1772, alors que les lésions (accidents et maladie) ont explosé de 22 %, de 90 414 à 110 038, selon des chiffres colligés par la FTQ à partir des données de la CNESST.
Source : CNESST et analyse de la FTQ)
« Les travailleurs ne font pas de plaintes et quand ils décident d’en faire, les inspecteurs ne se déplacent pas. Ils font juste appeler et ils attendent des photos prises par le surintendant », soupire Julie Villeneuve.
Garde-corps en bordure du vide, cadenassage des entrées électriques, charges au-dessus des travailleurs... les dangers sont partout, prévient-elle. « Quand on fait une plainte, il n’y a souvent pas de retour d’appel. Ça part dans le néant », lance Julie Villeneuve, fraîchement arrivée sur le chantier du REM.