
Le nombre de grands requins blancs se maintient dans les eaux canadiennes
Radio-Canada
Une nouvelle étude sur la répartition du grand requin blanc en voie de disparition dans les eaux canadiennes indique qu'un réseau de surveillance sous-marine suggère que la population reste stable, mais n'augmente pas.
Cela va à l'encontre des inquiétudes selon lesquelles les plus grands prédateurs de l'océan rôdent de plus en plus dans la région, des perceptions alimentées par une attaque présumée en août dernier contre une femme dans les eaux au large de l'île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.
De plus, le même mois, des vidéos sur téléphone portable montraient ce prédateur marin mâchant une carcasse de phoque.
Les applications de suivi des requins sont également devenues populaires, car le groupe Ocearch opère dans la région depuis plusieurs saisons pour marquer les animaux et permettre au public de les suivre en ligne lors de leur migration dans l'Atlantique nord-ouest de juillet à novembre.
Cependant, les travaux d'un consortium d'éminents experts en matière de grands requins blancs, qui étudient le comportement de l'animal, indiquent que les observations au Canada ne se traduisent pas par une détection accrue des réseaux acoustiques sous-marins qui captent les signaux des animaux marqués.
L'étude collaborative publiée le mois dernier dans le Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques indique que lorsque l'on tient compte du nombre croissant de requins marqués et du plus grand nombre de systèmes de détection, le nombre de grands requins blancs dans les eaux canadiennes semble se maintenir.
L'étude souligne que bien qu'il y ait eu des théories d'un nombre accru de grands blancs sur la base des observations, peu de preuves qui corroborent ces théories ont été trouvées.
Il n'y a pas eu d'augmentation systématique de la proportion de la population marquée visitant les eaux canadiennes, qui est restée relativement constante au cours des années où un nombre appréciable d'animaux avaient été étiquetés (à partir de 2016), indique l'étude.
Le document est coécrit par Heather Bowlby, chercheuse principale au Laboratoire de recherche sur les requins du Canada atlantique, Megan Winton, de l'Atlantic White Shark Conservancy à North Chatham, au Massachusetts, et Gregory Skomal,de la Division of Marine Fisheries du Massachusetts.