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Le nombre d’interactions entre des ours polaires et des humains s’est accru
Radio-Canada
Les rencontres entre des ours polaires et des êtres humains sont de plus en plus nombreuses dans l'Arctique à cause des changements climatiques et de l'influence humaine sur le paysage, conclut une nouvelle étude.
Nous avons constaté une augmentation du nombre de rencontres et de leur intensité à des endroits où, habituellement, il n'y a pas d'ours polaires, mentionne Geoff York, coauteur de l'article récemment paru dans l'Oryx, une revue de l'Université de Cambridge.
Aucune agence ne recense officiellement ces interactions entre des ours et des êtres humains. M. York dit avoir parlé à des fonctionnaires de première ligne dans tous les pays où on recense des ours polaires. Il en a conclu que les rencontres se multiplient, notamment près des villages en croissance et des décharges publiques.
« Les ours polaires viendront de loin s'ils sentent de la nourriture. S'ils peuvent découvrir une source fiable de calories, ils vont tout faire pour y retourner. »
Les décharges publiques à ciel ouvert sont communes dans le Nord.
Ainsi d'Arviat, un village du Nunavut sur la côte occidentale de la baie d'Hudson. Sa population a crû de 12 % depuis 2016. Une enquête révélait déjà en 2014 que le nombre d'ours polaires qui venaient fouiller dans la décharge à ciel ouvert augmentait chaque année depuis les années 1960, même si la population locale d'ours diminuait.
Des villages du Nord de l'Ontario ont aussi commencé à observer un plus grand nombre d'ours polaires, plus particulièrement près des décharges publiques.
Les changements climatiques sont eux aussi un facteur.
La diminution de la surface glacée prive les ours d'un endroit où chasser les phoques. Cela les contraint à demeurer sur la terre ferme et à trouver d'autres moyens de se nourrir. De plus, le réchauffement a ouvert, jusqu'à un certain point, l'Arctique à une plus grande présence humaine.