
Le nombre croissant de justiciers inquiète ceux qui aident les sans-abris
Radio-Canada
Des défenseurs de sans-abri craignent pour la sécurité publique en raison d’une hausse de personnes qui décident de se faire justice, comme un homme accompagné de cinq personnes qui a été atteint par une balle alors qu’il tentait de récupérer des objets volés dans un village de tentes à Nanaimo.
La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) de Nanaimo a été appelée dimanche après-midi après que le propriétaire d’un atelier mécanique a été atteint d’une balle à l’estomac après avoir tenté de récupérer des outils volés au campement de sans-abri de la ville.
La GRC affirme que ce genre de comportement ne peut être toléré.
Mettre votre vie en danger ou risquer des blessures pour vous-mêmes ou d’autres personnes en raison de biens volés n’en vaut pas la peine, a déclaré l’agent Gary O'Brien, lundi. Des gens qui essaient d'obtenir justice par eux-mêmes, ça ne finit jamais bien.
Le maire de Nanaimo, Leonard Krog, clame que la Ville fait face à une crise de sécurité publique qu’elle ne peut contrôler et demande l’aide des gouvernements fédéral et provincial.
Lorsqu’un gouvernement n'est plus capable de protéger sa population et leurs biens, c’est une situation dangereuse.
Dans l'intérieur de la province, la cofondatrice de la Société de prévention des surdoses de la région de Penticton, Desiree Surowski, explique qu'il est toujours dangereux de s’en prendre à des gens vulnérables qui sont en mode de survie.
« S’ils se sentent menacés, leur cerveau pourra seulement adopter trois comportements : la fuite, la lutte ou l’incapacité de bouger. S’ils décident de lutter, cela peut mener à des blessures comme ç’a été le cas à Nanaimo. »
Au cours de la dernière année, la GRC a lancé des avertissements contre l’idée de se faire justice.