Le New York Times rachète le très populaire jeu de mots en ligne Wordle
Radio-Canada
Le New York Times a annoncé lundi l'acquisition, pour plusieurs millions de dollars américains, de Wordle, jeu en ligne devenu un phénomène en quatre mois seulement, et joué par plusieurs millions d'internautes.
Créé par l'ingénieur Josh Wardle, le jeu consiste à découvrir un mot de cinq lettres en six essais seulement. La plateforme ne met en ligne qu'un seul mot par jour.
Selon le New York Times, le jeu, lancé en octobre, ne comptait que 90 joueurs et joueuses début novembre. Début janvier, plus de 300 000 personnes et le groupe précise que maintenant, des millions de personnes jouent aujourd'hui quotidiennement à Wordle, racheté pour une somme à sept chiffres, inférieure à 5 millions de dollars américains (6,3 millions de dollars canadiens).
L'acquisition s'inscrit dans le cadre de la diversification du New York Times, qui propose déjà un abonnement spécifique aux jeux, avec en vedette les mots croisés, service qui a franchi, en décembre, le million de personnes abonnées, selon un communiqué publié lundi.
Sur les neuf premiers mois de l'année 2021, les produits autres que l'information ont représenté 11 % du chiffre d'affaires. Outre les jeux, ils comprennent aussi notamment un abonnement payant aux recettes de cuisine (NYT Cooking) ou la plateforme audio Audm, également disponible par abonnement.
Ce jeu a fait ce que peu de jeux ont réussi avant lui : il a capté notre imaginaire collectif et nous a un peu rapprochés les uns des autres, a commenté Jonathan Knight, directeur général de New York Times Games, cité dans le communiqué.
Le New York Times a indiqué qu'après son intégration, Wordle demeurerait gratuit et assuré que sa configuration ne serait pas modifiée. J'admire depuis longtemps l'approche du Times et la qualité de leurs jeux, ainsi que le respect avec lequel ils traitent les joueurs et joueuses. Leurs valeurs correspondent aux miennes, a déclaré Josh Wardle, cité dans le communiqué.
Britannique résidant à New York, Josh Wardle avait initialement décidé de ne pas monétiser le jeu avec de la publicité ou un abonnement, avant de le vendre au New York Times.