
Le mont Pétain, à cheval entre l’Alberta et la Colombie-Britannique, a été débaptisé
Radio-Canada
En 2016, Geoffrey Taylor, aujourd’hui décédé, a demandé aux gouvernements albertain et britanno-colombien de débaptiser le mont Pétain, car il ne voulait plus qu’il porte le nom d’un collaborateur nazi, le maréchal Philippe Pétain.
L'Alberta avait accepté sa requête, mais la décision de la province voisine se faisait attendre. Après son décès, il y a deux ans, son fils, Duncan Taylor, a repris la démarche. Je crois qu’il aurait été contrarié que cela ait pris autant de temps, mais je crois aussi qu’il aurait été soulagé que ce soit enfin terminé, dit Duncan Taylor.
La montagne nichée entre deux parcs provinciaux, le parc Peter Lougheed, en Alberta, et le parc Elk Lakes, en Colombie-Britannique, portait le nom de mont Pétain depuis 1919, en l'honneur de Philippe Pétain, une façon de reconnaître sa participation à la victoire de la bataille de Verdun en 1916.
C'est le nom d'une bataille importante qui opposait les troupes françaises aux troupes allemandes durant la Première Guerre mondiale.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le maréchal Pétain capitule, signe l’armistice en 1940 et prend la tête du régime de Vichy.
Il collabore alors avec l’Allemagne nazie, en permettant notamment l’instauration de lois antisémites et la déportation de juifs, dans le camp d’internement de Drancy, devenu camp de transit vers les camps d’extermination, dont celui d'Auschwitz.
Aucun acte héroïque réalisé pendant la Première Guerre mondiale ne peut compenser ces gestes, estime Duncan Taylor.
Après la Seconde Guerre mondiale, Philippe Pétain a été condamné à mort pour haute trahison. En raison de son âge, sa sentence a été commuée en prison à vie. Il est mort en 1951.