Le monde doit se préparer à des températures records provoquées par El Niño
Radio-Canada
Le phénomène météorologique El Niño a de fortes probabilités de se former cette année et pourrait faire grimper les températures jusqu'à battre de nouveaux records de chaleur, a mis en garde l'ONU.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) estime désormais qu'il y avait 60 % de chances qu'El Niño se développe d'ici la fin juillet et 80 % de chances d'ici la fin septembre.
Cela modifiera les conditions météorologiques et climatiques dans le monde entier, a expliqué le chef de la division des services régionaux de prévision climatique de l'OMM, Wilfran Moufouma Okia, en conférence de presse à Genève.
El Niño est un phénomène climatique naturel généralement associé à une augmentation des températures, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d'autres.
Il s'est produit pour la dernière fois en 2018-2019 et a laissé la place à un épisode particulièrement long de La Niña, qui provoque les effets inverses et notamment une baisse des températures.
En dépit de cet effet modérateur, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
Sans La Niña, la situation de réchauffement aurait pu être encore pire.
Elle a agi comme un frein temporaire à l'augmentation de la température mondiale, a déclaré le chef de l'OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué. Le développement d'El Niño conduira très probablement à un nouveau pic du réchauffement climatique et augmentera les chances de battre des records de température, a-t-il averti.
À ce stade, il n'est pas possible de prédire l'intensité ou la durée d'El Niño qui se profile. Le dernier en date était considéré comme faible, mais celui d'avant, entre 2014 et 2016, était puissant et il a eu des conséquences désastreuses. L'OMM a souligné que 2016 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée en raison du double effet d'un El Niño très puissant et du réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre liés à l'activité humaine.