Le ministre Pierre Fitzgibbon dit avoir rencontré récemment les dirigeants de Rio Tinto
Radio-Canada
Alors que les demandes se font insistantes au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour que Rio Tinto annonce des investissements en raison du prix élevé de l'aluminium, le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, dit avoir récemment rencontré des dirigeants de l'entreprise.
Le ministre répondait mercredi à une question en Chambre du député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui lui demandait s'il allait prendre le téléphone pour s'enquérir des plans futurs de la multinationale de l'aluminium pour le Québec.
Plusieurs intervenants demandent de relancer les grands projets comme la seconde phase de l'aluminerie d'Alma ou encore le remplacement des vieilles cuves précuites d'Arvida, dont la fermeture est prévue pour 2025.
Non seulement j'ai pris mon téléphone, en fait, les gens de Rio Tinto ont pris l'avion pour nous rencontrer, a indiqué le ministre.
Il n'a cependant pas été possible de savoir quand cette rencontre a eu lieu, ni qui était impliqué du côté de Rio Tinto, dont les sièges sociaux se trouvent à Londres, en Angleterre, et à Melbourne, en Australie. Une question posée en journée au cabinet du ministre Fitzgibbon est demeurée sans réponse.
Sylvain Gaudreault a interpellé le ministre alors que le prix de l'aluminium atteint présentement des sommets. Certes, Alcoa et Rio Tinto réalisent que, si les prix vont rester ce qu'ils sont, ils sont intéressés à faire des projets soit d'expansion ou des projets de décarboniser les alumineries existantes, deux projets pour lesquels nous sommes ouverts. Et j'ai offert toute l'assistance requise, et on travaille intensément sur ça, a-t-il poursuivi, après avoir noté l'avantage compétitif que représente l'hydroélectricité. Il avait par contre indiqué qu'il est plus cher de construire de nouvelles usines ici.
Le ministre Fitzgibbon a ensuite parlé de la coentreprise Elysis qui vise à développer un procédé pour fabriquer de l'aluminium sans émettre de gaz à effet de serre. Maintenant, la technologie ne sera pas commercialisable probablement avant trois, quatre ans. On travaille avec Rio Tinto et avec Alcoa, qui sont les deux partenaires d'Elysis, pour voir comment on peut précéder cette implantation-là et peut-être même se servir des cuves existantes et les convertir, a ajouté celui qui a récemment repris son rôle de ministre.