Le ministre Dubé blâme les syndicats des infirmières
Radio-Canada
Au lendemain d'une sortie des syndicats représentant les infirmières, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a dénoncé leur attitude, leur reprochant même de nuire au recrutement de personnel.
Interrogé sur leurs récriminations au cours d'une conférence de presse consacrée au rappel de vaccin des personnes de plus de 70 ans, le ministre s'est montré tranchant à l'endroit des représentants syndicaux, qu'il accuse de privilégier leurs intérêts personnels au détriment des membres qu'ils défendent.
Je vais peut-être être un petit peu dur aujourd’hui envers les syndicats, a-t-il lancé d'entrée de jeu. Je ne pense pas que les syndicats collaborent à la hauteur de leur rôle, a-t-il déploré.
Le ministre a cité en exemple la vaccination obligatoire du personnel du réseau de la santé, un dossier dans lequel le gouvernement Legault a dû faire marche arrière, mais surtout la question des primes versées aux infirmières dans le but de combler la grave pénurie de main-d'œuvre.
Nos discussions avec eux nous ont révélé dans les dernières semaines qu’ils étaient plus préoccupés par le fait que les délégués syndicaux [...] n’ont pas accès à la prime pour ceux qu’on appelle en libération syndicale. [...] L'intention de nos primes était pour les infirmières qui sont sur le terrain, en train de soigner des patients, a-t-il déclaré, reprochant aux syndicats d'avoir passé cet élément sous silence lors de leur conférence de presse.
Un moment donné, il faut mettre les pendules à l'heure, a soutenu Christian Dubé.
Ce serait bien de s'élever au-dessus de leurs intérêts personnels, les délégués syndicaux qui viennent nous rencontrer régulièrement, qu’ils s’élèvent au-dessus de la mêlée et nous aident à aller chercher du personnel. Je ne peux pas être plus clair que ça.
Le ministre Dubé a en outre reproché aux organisations syndicales leur manque d'ouverture sur la reconnaissance de l’ancienneté pour les personnes qui reviennent.
À un journaliste qui lui demandait si Québec se dirigeait vers une confrontation avec les syndicats, il a répondu : Je pense que la confrontation est déjà là.